Ansoald est le premier évêque de Strasbourg connu avec certitude grâce à sa participation au concile de Paris en 614 auquel assistèrent 79 évêques du royaume franc. Ce concile se place dans le contexte de réunification du royaume sous l’égide du roi de Neustrie Clotaire II qui marque la fin des luttes intestines qui avaient dominé le début du VIIe siècle entre les trois grands royaume francs de Neustrie, d’Austrasie et de Bourgogne.
Chez les mérovingiens, il était coutume de recruter les évêques parmi les membres de l’aristocratie. L’épiscopat était souvent une charge réservée aux grandes familles et les premiers évêques germaniques sortent souvent de dynasties royales ou de leur parenté. Il n’est par rare non plus de voir des évêques nommés parmi les notables laics ayant femme et enfants. Ceux-ci quittaient alors leur épouse lorsqu’ils prenaient la tête de l’évêché.
Dans ce contexte il plus que probable qu’Ansoald fut nommé par une des trois cours royales, puisqu’à cette époque la Bourgogne, l’Austrasie et la Neustrie durent chercher à tour de rôle à établir leur emprise sur ce territoire frontalier qu’était l’Alsace.
Emméran, évêque de Poitiers, nomme parmi les hommes illustres de l'aristocratie poitevine Ansoald qui se rattachait par des liens étroits à la famille de Didon et de saint Léger. Ansoald était revêtu depuis plusieurs années de la fonction de Défenseur de l'Église de Poitiers, qui par son importance égalait presque celle d'archidiacre.
Dans la cathédrale de Strasbourg, Ansoald est représenté dans le troisième vitrail des évêques, soit la 5e fenêtre de la série septentrionale.