Pour le bonheur de l'historien, Jean I Chambellan eut maille à partir avec la justice, et une décision du Parlement de Paris du 26 mai 1335 nous permet d'en saisir un petit peu les contours (Archives Nationales, X2A 3018 A et 3022 A des 26 mai et 29 juillet 1335). Nous ignorons bien sûr le détail de l'affaire. Le Parlement ordonne la saisie de Jean 1 et de ses biens. Ce qui présente pour nous un grand intérêt c'est la manière dont Jean I est qualifié dans le texte. On y apprend ainsi qu'il est drapier à Bourges. II faut donc placer les origines de cette famille dans le milieu des drapiers berruyers. La draperie était prospère à Bourges au XIVe siècle, et alimentait les foires du Royaume et de sa périphérie (Michel MOLl.AT, Jacques Coeur ou l'esprit d' entreprise. Paris 1988, p. 15 et note 6 p. 395). Il est impossible de situer avec plus de précision l'état des Chambellan en 1335. Petits ou gros drapiers ils n'appartiennent de toute façon pas encore à la hiérarchie de la ville, à ce patriciat urbain dans lequel figure déjà à l'époque depuis longtemps les Pelourde par exemple. Nos sources ne nous permettent pas d’en savoir plus.