Premier ancêtre au pays de Jean-Paul Vallée. Il était originaire de Saint-Saens, autrefois de la province de Normandie. La traversée de l'Atlantique; les frères Vallée se sont embarqués à Dieppe pour la Nouvelle-France à l'été 1657 sur un des bateaux commandés par le capitaine Poullet et affrétés par les marchands de Rouen, le Saint-Sébastien, et ce, en compagnie de Charles Lefrançois de Muchedent, village situé à quelques kilomètres de Saint-Saëns.
Un employeur de la Nouvelle-France les a probablement engagés pour une période de trois ans à la suite de la signature d'un contrat notarié qu'il serait intéressant de retrouver. L'employeur a dû payer pour leur passage et avancer une certaine partie du salaire, estimé à 75 livres par an.
Puis l'année 1639 a été marquée par la peste encore une fois et par la révolte des Nu-Pieds, laquelle est attribuée aux nombreuses taxes extraordinaires imposées au peuple français depuis trois ans pour le financement de la guerre au roi d'Espagne. Enfin, le 16 mai 1648, le feu allait détruire presque tout le village de Saint-Saëns. Selon Lejeune, l'élément destructeur consuma cent cinquante maisons du bourg sans compter un grand nombre de bâtiments qui furent aussi la proie des flammes. La plupart des habitants qui furent victimes du désastre, furent réduits à la mendicité; la perte matérielle fut évaluée à plus de deux cent mille livres. La construction de toutes ces maisons qui était de bois et torchis et couverts de chaume fournissait un aliment facile aux flammes.
Est-ce à cause de ces fréquentes calamités que Pierre et Jean Vallée ont quitté leur village ? Celles-ci, additionnées aux nombreuses taxes, devaient sûrement décourager beaucoup de jeunes gens. Père et mère très probablement décédés, la cohésion familiale ne les retient plus. Ajoutons à cela le goût de l'aventure et les promesses des marchands de Rouen chargés d'amener des immigrants en Nouvelle-France en échange de droits exclusifs sur l'exportation des peauxde castor, il n'en faudra pas plus pour décider les deux jeunes Vallée à s'embarquer.
(Sources: Import Gedcom du 11 décembre 2017 - Gedcom File - Fichier : Ludivine Hurbault 2017-11-22-export.ged -)
Notre hypothèse de recherche est que les frères Vallée se sont embarqués à Dieppe pour la Nouvelle-France à l'été 1657, après le décès de leur père mort en mars, sur un des bateaux commandés par le capitaine Poullet et affrétés par les marchands de Rouen, le Saint-Sébastien, et ce, en compagnie de Charles Lefrançois de Muchedent, village situé à quelques kilomètres de Saint-Saëns. Un employeur de la Nouvelle-France les a probablement engagés pour une période de trois ans à la suite de la signature d'un contrat notarié qu'il serait intéressant de retrouver. L'employeur a dû payer pour leur passage et avancer une certaine partie du salaire, estimé à 75 livres par an.
En arrivant au pays avec son frère Jean en 1657, Pierre Lavallée s'établit sur la côte de Beaupré ou mieux à Beauport même, village du Fargy. Le bourg du Fargy constitué vers 1655 à l'intérieur de la seigneurie de Beauport, attribuée en 1634 à Robert Giffard (vers 1587-1668). Le mot « Fargy » résulte d'ailleurs de la permutation des deux syllabes de Giffard. Le bourg occupe la portion sud-ouest de la seigneurie, dont le front donne sur le fleuve Saint-Laurent, et s'étend d'ouest en est entre les rivières Beauport et Montmorency. Il comprend en 1690 une quinzaine d'habitations. La rue de la Séparation (avenue des Cascades) forme sa limite nord; les limites ouest et est coïncident à peu près avec les axes des rues de l'Hôtel-de-Ville et Saint-Edmond actuelles. Le bourg est attenant au domaine seigneurial et à l'arrière-fief du Buisson de même qu'à la commune, au sud, un pâturage que le seigneur met à la disposition des habitants. En 1845, la paroisse de Beauport est érigée en municipalité, intégrant l'ancien bourg, principal foyer de peuplement. L'appellation « village » se substitue peu à peu à celle de « Fargy », qui finit par disparaître complètement.
Les patronymes Vallée et Lavallée ont été utilisés presqu'indifféremment pour désigner les frères Pierre et Jean. Pierre fut appelé le plus souvent Lavallée.
À Trois-Rivières, le 28 décembre 1657, Pierre Lavallée se présente comme parrain d'un Amérindien et lui lègue alors son prénom, Pierre. Madeleine Hertel, future épouse de Louis Pinard (maître chirurgien), est la marraine. Le jésuite Pierre Bailloquet (1613-1692) officie.
Le 2 février 1660, jour de la Chandeleur ou fête des chandelles, Pierre et son frère Jean sont à Château-Richer pour recevoir le sacrement de Confirmation. Mgr de Laval avait quitté Québec le 23 janvier 1660, emmenant avec lui Henri de Bernières, diacre, et son valet Durand. Le 26 janvier, le groupe était à Beauport. Le 2 février, Mgr de Laval "donnait la confirmation dans l'église de Château-Richer", tel que rapporté par Pierre-Georges Roy. Pierre Lavallée apparaît au 167e rang des confirmants, alors que son frère Jean se situe au 171e.
Les rescenseurs de l'hiver 1666 rapportent que Pierre Lavallée, 27 ans, chirurgien et Thérèse Leblanc, 15 ans, vivent bel et bien à Beauport. Pierre Vallée était chirurgien, le recensement de 1666 lui donne ce titre, de même que celui de 1681. En 1667, les fonctionnaires précisent que Pierre Lavallée possède 2 bêtes à cornes, 6 arpents de terre en culture et vivent entre les voisins Nicolas Bélanger et Étienne Dauphin. Le 26 août 1667, le Seigneur Joseph Giffard concède à Pierre 4 arpents de terre de front au bourg Saint-Joseph et 2 autres arpents boisés au même endroit. À l'époque, posséder la terre, c'était avoir le pays dans sa main. Le 22 septembre 1670, Pierre obtenait du seigneur Giffard un autre arpent de terre de front sur 20 de profondeur au bourg Fargy avec Paul de Rainville et Jean Gibault comme voisins. Puis, Pierre achète de Jean Gallop un lopin de terre de 81 perches en superficie encore au bourg Fargy, pour une somme de 20 livres. Par la même occasion, Pierre paie 220 livres, plus 20 livres pour les épingles, à Jean Gibault, son voisin, pour devenir propriétaire de 20 autres arpents de terre. Donc, outre sa profession de chirurgien, Pierre Vallée fut aussi cultivateur. Sa ferme était prospère, l'une des plus prospère de la côte.
Le 29 avril 1678, Pierre hypothéca ses boeufs de quatre ans, afin de garantir le remboursement de 102 livres 4 sols à Nicolas Dupont, sieur de Neuville. En absence de son mari Piere, le 13 septembre 1678, Thérèse s'avoua impuissante à régler une dette due à Marie Brémaille, veuve de Jacques Doublet, dit Delisle. Le huissier se présenta à son domicile pour saisir " un gril, une marmite, deux chaudrons de cuivre rouge, une poelle à frire, deux taureaux ", biens que Nicolas Bélanger garda en fiducie. Le 1 septembre 1681, Pierre du payer 79 livres 4 sols à Vincent Brunet, habitant de Beauport. Le 23 mars 1683, la Prévôté de Québec obligeait Pierre à payer sans retard 220 livres 9 sols 5 deniers à Charles Aubert, sieur de LaChesnaye, seigneur, homme d'affaire puissant.
Le recensement de 1681 rapporte que Pierre Vallée, chirurgien, possède 1 fusil, 2 boeufs, 2 vaches et 40 arpents de terre en culture. Un domestique, Jean, travaille chez les Vallée, donc, la famille vivait à l'aise.
Pendant au moins les douze dernières années de sa vie, Pierre semble avoir suivi les missionnaires jésuites dans les postes du Domaine du Roi, c'est-à-dire dans les régions de Tadoussac et de Chicoutimi. Le règlement de la mission de Tadoussac stipulait ceci: " Il faut avoir égars que le commis et autres Français qu'on envoye à Tadoussac soyent gens estimés, de bonne vie et d'édification " ... Pierre Lavallée ou Delavallée paraît avoir été un chirurgien estimé dans les missions où oeuvrèrent les pères François de Crépieul, Sylvy et Dalmas.
Pierre Lavallée est parrain ou témoin lors du baptême d'un Amérindien les 21 octobre 1674, 10 juin 1677, 8 octobre 1678 et 17 juillet 1680. De plus, le 13 juin 1677, il témoigne de sa présence au mariage de Jean Oupaous. Les jésuites, écrit Michel Langlois, le compte parmi les bienfaiteurs de leur mission de Chicoutimi où en 1676, il aide à construire la première chapelle.
Pierr Vallée laissait à sa famille et à sa descendance l'exemple d'un homme honnête et zélé, mais plutôt pauvre en biens matériels. Le notaire Michel Fillion, le 21 octobre 1686, procéda à l'inventaire des biens laissés par le défunt: 3 vieilles haches, 1 fusil avec un canon brisé, 1 chandelier de cuivre, 1 huche, 1 table ronde, etc. À l'étable, il y avait 2 boeufs, 1 taure, 5 petits cochons, 5 poules et 1 coq. En cet automne, l'inventaire révéla qu'il y avait 340 gerbes de blé et 16 minots en réserve. Les dettes soustraites des avoirs laissaient 50 livres à Thérèse pour nourrir 10 enfants durant l'hiver. Il faut ajouter que Marie-Thérèse, veuve, possédait une maison et plusieurs terres, ce qui représentait un assurance-vie à l'époque.
À sa mort, survenue en octobre 1686, Pierre Lavallée laissait dix enfants : cinq filles et cinq fils dont neuf (les 5 filles et 4 fils) fondèrent foyer à leur tour, tous établit à Beauport. Pierre Vallée dit Lavallée et Thérèse Leblanc ont eu plus de 90 (94) petits-enfants.
Les descendants de Pierre Lavallée se sont multipliés dans toute la province de Québec et même au delà, mais principalement dans les régions de Québec, Beauport, Lévis, Dorchester, Monmagny, Belle-chasse, Montréal et les environs, sans parler des États-Unis où les plus connus de la lignée furent François Vallée dit Lavallée, commandant du Fort Sainte-Geneviève aux Illinois au XVIIIe siècle et Rudy Vallée, chanteur et homme-orchestre de la première moitié du XXe siècle. Au Québec, il nous faut également mentionner le photographe Louis-Prudent Vallée, réputé pour ses vues stéréoscopiques de la ville de Québec.
Une commission d'étude a proposé un plan d'ensemble pour valoriser les sites historiques du bourg de Saint-Saëns. Dans ce cadre, une plaque commémorant les baptêmes des ancêtres Vallée a été commandée et livrée. Elle a été fixée au mur intérieur de l'église, près des fonts baptismaux, par l'Association du XIIIe centenaire de Saint-Saëns. L'inauguration de cette plaque commémorative s'est faite samedi 29 juillet 2000 à 11 h 30 au son des cloches de l'église en présence du Député-maire de Saint-Saëns, Monsieur Alain Le Vern, également président du conseil régional de Haute-Normandie, de Monsieur le Curé de Saint-Saëns, de Monsieur Claude Fournier, président de l'Association du XIIIe centenaire et de son épouse, des parents, amis, et notables de Saint-Saëns, de la famille Léo Vallée de l'île de Vancouver (côte du Pacifique au Canada) et de moi-même de Montréal. Soulignons également la présence de Monsieur le maire Marcel Horcholle du village de Muchedent, de l'artiste-peintre Bernard Pruvost de la localité de Critot et d'un petit canadien né à Longueuil (en face de Montréal) et résidant de Saint-Saëns depuis peu..
1667 : Evenement
obtient plusieurs terres du Seigne de Giffard , dans ce qui est devenu Beauport .
Il se déplace beaucoup puisque en 1676 , il aide à la construction de la Chapelle de Chicoutimi .
Apparemment à l'aise ; il laise de grosses dettes quand il disparaitavant le 21-10-1682 .
Sa veuve ne reçoit finalement que 50 livres.
Pierre Vallée et son histoire en Amérique
C'est le 16 novembre 1664, devant le notaire Paul Vachon, que Pierre Vallée dit Lavallée a conclu un contrat de mariage en présence de Thérèse Leblanc, sa future épouse, de Léonard Leblanc, son futur beau-père, de Marie Riton, sa future belle-mère, de Jean Vallée, son frère, de Robert Giffard, seigneur de Beauport, et Marie Renouard, son épouse, Marie Giffard, femme de Jean Juchereau, René Chevalier et Jeanne Langlois sa femme, Nicolas Juchereau de Saint Denis, NoëlLanglois, Paul et Jean De Rainville, et Pierre Marcou.
Signature de Pierre Vallée dit Lavallée, maître chirurgien
tirée du contrat de mariage de son frère Jean
Pierre Vallée et Thérèse Leblanc ont eu dix enfants pendant leurs 21 ans de vie commune. Les prénoms de ces derniers sont : Thérèse, Marie, Suzanne, Marguerite, Pierre-Vincent, Michel, Louis-Charles, Nicolas-Marie, Marthe et Charlotte.