L'histoire de cette branche de la grande famille Vallée se perd dans la nuit des temps au pays du Talou, région située entre les plateaux cauchois et picard, en Haute-Normandie. Cette région de la France fut habitée dans les premiers temps par les Véliocasses, une tribu gauloise, laquelle fut conquise par les Francs puis par Rollon le Viking avec ses troupes de guerriers danois. C'est de ce mélange de races qu'est probablement né au tout début du XVIIe siècle, l'ancêtre normand Pierre Vallée et son épouse Madeleine DuMesnil.
Au XVIIe siècle, dans les registres, Saëns s'écrivait sans le « s » final et se prononçait « san », tout comme encore aujourd'hui, d'où les difficultés d'orthographe du notaire Paul Vachon en Nouvelle-France. La ville doit d'ailleurs son nom à un moine irlandais du nom de Saen (nom en gaélique ancien qui correspond à « Jean » en français) qui y fonda un monastère vers l'an 675.
Selon les registres de la paroisse de Saint-Saëns, de son mariage avec Madeleine DuMesnil, l'ancêtre normand Pierre Vallée a fait baptiser une dizaine d'enfants dans cette paroisse :
Marie, baptisée dans l'église du village le 26 février 1630 et ayant eu Nicolas Vallée et Louise Mesnil comme parrain et marraine;
Jean, baptisé le 16 mars 1631 et ayant eu Jean Carrol et Magdelaine Archet comme parrain et marraine;
Jacques, baptisée le 30 juillet 1633 et ayant eu Jacques Lion et Catherine Mesnil comme parrain et marraine;
Louise, baptisée le 31 décembre 1634 et ayant eu Nicolas Dumesnil et Louise Guillebert comme parrain et marraine;
Pierre, baptisé le 6 juin 1636 et ayant eu Guillaume Le Grand et Catherine Carrol comme parrain et marraine;
Marguerite, baptisée le 19 février 1638 et ayant eu Éloy Auger et Marguerite Saint-Ours (épouse probable de Jacques Dumesnil) comme parrain et marraine;
Jean, baptisé le 29 août 1640 et ayant eu Louis Tassin Flanchet et Jacqueline Moulin comme parrain et marraine;
Robert, baptisé le 24 mars 1642 et ayant eu Robert DeLamare et Pierrette Baulon (épouse probable de Nicolas Mesnil) comme parrain et marraine;
Adrianne, baptisée le 23 octobre 1643 et ayant eu André Aloyaudes comme parrain et Louise Flams comme marraine. Adrianne est probablement décédée le 20 octobre 1669. L'identification des parents n'ayant pas été faite par le curé lors de l'inhumation, la filiation est incertaine.
Louis, baptisé le 16 juillet 1645, filleul de Louis Carrol et Anne Simon.
Enfants :
Marie, le 26-02-1630 ;
Jean, le 16-03-1631;
Jacques, le 30-07-1633 ;
Louise, le 31-12-1634 ;
Marguerite, le 19-02-1638 ;
Jean, le 29-08-1640 ;
Robert, le 24-03-1642 ;
Adrianne, le 23-10-1643
Louis, le 16-07-1645.
Une signature génomique propre aux Canadiens français
Mise à jour le mardi 8 octobre 2013 à 13 h 54 HAE
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Des photos de famille Photo : IStockphoto
La signature génomique des Canadiens français a connu une évolution sans précédent dans l'histoire humaine, sur une période remarquablement courte, rapportent des chercheurs du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et de l'Université de Montréal.
Les 6 millions de Canadiens français d'aujourd'hui descendent de 8500 colons français arrivés sur le territoire québécois il y a environ 400 ans.
Cette nouvelle connaissance a été rendue possible à la suite de la première étude de séquençage complet de l'exode de la population canadienne-française.
Le saviez-vous?
L'exome est constitué par les exons, c'est-à-dire les parties des gènes qui sont exprimées pour synthétiser les produits fonctionnels sous forme de protéines. Il correspond à la partie du génome des organismes uni ou pluricellulaires qui se caractérisent par la présence d'un noyau et de mitochondries dans leurs cellules. L'exome d'un être humain est estimé à 1,5 % de son génome.
Selon les auteurs de ces travaux publiés dans la revue PLoS Genetics, cette signature distincte pourrait éventuellement servir de modèle pour étudier l'effet des processus démographiques sur la diversité génétique humaine, y compris l'identification de mutations potentiellement dommageables associées à des maladies propres à des populations.
À ce jour, les variations de la proportion des mutations rares, qu'elles soient néfastes ou adaptatives, avaient été démontrées uniquement sur des périodes relativement longues, en comparant des populations africaines et européennes.
« Grâce à cette première analyse génomique approfondie de plus d'une centaine de Canadiens français, nous avons été surpris de constater qu'en moins de 20 générations, la répartition et la proportion relative de variants génétiques rares et potentiellement dommageables ont évolué davantage que nous l'avions prévu. » — Dr Alan Hodgkinson, coauteur
Ces travaux laissent à penser que l'augmentation de variants génétiques rares serait imputable à :
un taux de natalité élevé des colons
leur isolement génétique par rapport à la France
une limitation des échanges avec des communautés autres que françaises sur le même territoire
une émigration ayant pratiquement cessé après 1759 au moment de la Conquête britannique.
La contribution du peuple fondateur au patrimoine génétique canadien-français actuel serait donc d'environ 90 %, précisent les auteurs.
« Le fait que deux populations initialement très proches (les Français et les Canadiens français) cumulent un tel écart dans le nombre de variants génétiques rares a d'importantes conséquences pour la conception d'études génétiques, notamment pour l'identification de mutations potentiellement dommageables associées à des maladies propres à cette population. » — Dr Philip Awadalla, auteur principal et chercheur