Propositions pour des écoles à vocation.

Propositions de Lucien Vallée, candidat autorisé à la présidence de la CSSMI.

 

Pour éviter le décrochage scolaire, surtout chez les garçons.

 

Les garçons défavorisés à l’école.

 

Malheureusement, depuis plusieurs années, nous constatons que nos garçons éprouvent plus de difficulté à l’école et qu’ils décrochent davantage que les filles. Dans ma famille comme dans la vôtre, on retrouve des garçons dans les classes spéciales en plus grand nombre que les filles. Et un moins grand nombre de garçons atteignent l’université que les filles. Nous savons avec certitude que les garçons ne sont pas moins intelligents que les filles. De quoi dépend donc que les garçons sont défavorisés à l’école? Serait-ce que l’école ne leur convient pas? Sommes-nous assez honnêtes pour reconnaître que notre pédagogie actuelle ne convient pas à la majorité des garçons? Pourquoi donc?

 

Notre société, dans un grand souci d’égalité, a créé l’uniformité. Or bien que les filles et les garçons soient égaux, ils apprennent de façon différente. Mais pour des raisons de facilité, nous avons mis en place une pédagogie qui convient aux filles et tant pis pour les garçons qui ne s’y adaptent pas.

 

Femmes et hommes sont différents.

 

Où réside la différence de façon d’apprendre entre les filles et les garçons? En fait, l’égalité des rôles sociaux entre femmes et hommes ne date en Occident que d’une quarantaine d’années et n’existe pratiquement même pas en Orient. Ainsi, depuis près de trois millions d’années que les hominidés sont apparus sur terre, le rôle respectif des femmes et des hommes a inscrit dans les gènes de chacun des habiletés et des aptitudes différentes pour répondre aux besoins de survie.

 

La femme, aux petits soins.

 

En effet, la femme responsable de la gestation pour la reproduction de la race, a dû prendre un rôle plus retiré pour protéger l’enfant qu’elle portait. Pas question de risquer sa vie et celle de son bébé dans la chasse ou la guerre. Alors, plus en sécurité dans sa retraite, la femme se préparait pour recevoir ce cadeau de la vie en cousant des vêtements et en organisant de son mieux le confort de la résidence, aussi simple soit-elle. Dans ce rôle plus retiré, plus tranquille, la femme a pris le temps de cultiver quelques légumes et de cueillir des fruits pour nourrir sa famille. Le soin des enfants et l’entretien de la maison représentaient sa tâche principale. J’imagine mon aïeule prenant soin du bébé et des enfants, pleine de tendresse et de délicatesse. Attentive au moindre détail, comme de nettoyer le coin de l’œil ou de soigner les petits bobos, elle développait une attitude maternelle pleine de douceur et de bonté.

 

L’homme, à la chasse et à la guerre.

 

De son côté, l’homme, voué à la chasse et à la pêche pour nourrir sa famille, ainsi qu’obligé de guerroyer pour défendre les siens ou par nécessité d’accroître son territoire, l’homme donc, doit agir en hâte, avec rudesse, force et agressivité. Il n’est pas question pour lui de cajoler sa proie ou son ennemi, ni de frapper avec délicatesse pour produire une belle blessure bien proportionnée. Il frappe à qui mieux mieux sur tout ce qui bouge et laisse derrière lui désordre et dégâts. De plus, face à des proies de grande taille ou à des ennemis nombreux, il doit former équipe avec les gens de son clan pour partir à la chasse/pêche ou à la bataille. Il n’est pas question pour lui d’une lutte solitaire. Dans cette équipe, il reconnaît un chef et accepte d’accomplir sa propre tâche spécifique en se donnant à cent pour cent sans hésitation, car il en va de leur survie à tous.

 

Impact à l’école.

 

Comment cela se reflète-t-il à l’école? Eh bien, les filles sont naturellement douées pour les travaux bien fignolés, propres et bien écrits. Elles travaillent en classe avec patience, minutie et tranquillité. Elles ne dérangent pas l’enseignant et remettent des devoirs propres et bien présentés.

 

Les garçons au contraire ont en général une tendance à accomplir la tâche vite et bien, sans fignolage et finition fine. Ils réalisent le travail à faire et laissent de côté la minutie pour passer à une autre tâche ou pour relaxer en attendant le prochain défi.

 

Les filles s’appliquent solitairement à soigner leur travail comme si c’était une œuvre d’art. Souvent en compétition entre elles dans le passé pour attirer le meilleur mâle, elles défendent leurs intérêts propres au détriment parfois des autres femmes.

 

Les garçons quant à eux, cherchent les activités de gang et bougent plus, ce qui dérange l’enseignant. Les gars préfèrent travailler en groupe. Il leur faut un chef et des défis brefs à relever pour ensuite passer à autre chose.

 

Tout notre passé, depuis des milliers d’années, a façonné en nos gènes des habiletés aptes à répondre aux besoins que notre condition de femelle ou de mâle nous imposait. C’est dans la nature intrinsèque de chacun des sexes. Les habitudes et les nécessités sociales changent depuis quelques années, mais ça prendra des générations pour modifier les codes génétiques inscrits dès notre naissance.

 

Quelle conséquence pour notre pédagogie?

 

Il apparaît donc évident que la pédagogie actuelle de nos écoles qui exige un travail individuel, soigné et en silence, ne correspond pas du tout à la nature innée des garçons, mais s’adapte préférablement aux manières de faire des filles. Comment contourner cette difficulté de notre pédagogie à tenir compte de la nature des garçons?

 

Première proposition :

 

  • Que la commission scolaire mette en place des écoles à vocation. Par des écoles à vocation, on peut axer notre pédagogie autour d’un intérêt particulier des jeunes. C’est ainsi que l’on tient compte de la différence entre les individus plutôt que de vouloir enfermer tout le monde dans le même moule. Que ce soit une école à vocation linguistique, musicale, mécanique, horticole, sportive, vétérinaire, aéronautique, etc., chaque école à vocation crée une dynamique entraînante autour de laquelle un personnel motivé et des élèves emballés travaillent à l’atteinte des objectifs de base dans des voies différentes.

 

  • Que les écoles puissent développer des projets éducatifs spécifiques axés sur une thématique englobante comme une école orientée sur la chevalerie au Moyen Âge ou sur les légions romaines ou sur les équipes de hockey/baseball/soccer ou sur les jeux olympiques, ou sur les prix Nobel, etc. À chaque école de développer son centre d’intérêt.

 

  • Que les écoles de quartier soient délaissées pour favoriser des écoles à pédagogie plus spécifiques.

 

Deuxième proposition :

 

  • Que le choix de l’école, selon des projets spécifiques, revienne aux parents.

 

  • Que le transport scolaire soit repensé pour permettre ce choix des parents. On devra s’organiser avec le transport collectif public amélioré et la contribution parentale au besoin, comme cela se fait déjà.

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