Propositions pour le succès scolaire.

Propositions de Lucien Vallée, candidat autorisé à la présidence de la CSSMI.

 

Pour promouvoir le succès scolaire.

L’exemple du passé.

Il existe plusieurs façons de promouvoir le succès scolaire chez nos enfants. Une des façons pour les écoles consiste à favoriser les classes adaptées aux capacités des élèves.

La Révolution tranquille au Québec fut possible grâce à l’augmentation de la scolarisation des enfants. Dans le modèle scolaire de ce temps-là, nous retrouvions des classes à différents niveaux : forts, moyens et faibles. Ceci a permis que des élèves doués puissent pousser leurs apprentissages pour développer leurs habiletés à prendre le contrôle de l’avenir du Québec. Quant aux classes d’élèves plus faibles, elles ont permis à des enfants moins doués académiquement, mais avec d’autres grandeurs personnelles, de demeurer à l’école, afin de développer leurs habiletés propres. Les écoles de métier, l’enseignement général, scientifique ou classique, tout cela laissait la possibilité à chaque enfant de poursuivre dans la voie qui lui convenait. De grandes compétences en gestion, travail intellectuel ou accomplissements manuels furent développées au profit d’une société en plein essor. Les élites ont prospérés, alors que la classe moyenne s’est épanouie, tout cela dans le meilleur intérêt de notre société québécoise.

L’orientation actuelle.

Il me semble qu’aujourd’hui, dans le but de favoriser l’égalité de tous, nous ayons tendance à l’uniformisation à outrance. Tous sont égaux, mais tous ne sont pas identiques et l’égalité ne s’obtient pas par l’élimination identitaire. Certains sont plus intellectuels, d’autres plus manuels, d’autres plus artistes, d’autres plus sportifs, etc. Alors, n’enfermons pas tout le monde dans le même moule. Les sociétés qui ont cherché l’uniformisation pour l’égalité se sont retrouvées avec un nivellement par le bas, menant à une société affaiblie. La force du Québec émerge de la mise en commun des différences, non de l’élimination des différences.

Dans nos classes actuelles, il m’apparaît que les élèves doués sont régulièrement laissés de côté pour que l’enseignant puisse prendre soin des plus faibles. Il s’ensuit que très souvent les plus doués perdent leur temps, dérangent et deviennent dysfonctionnels. Ils se retrouvent à ne plus être bien dans les classes et à opter pour le décrochage. Le Québec y perd une richesse humaine inouïe.

Dans ces mêmes classes, se retrouvent intégrés des élèves en difficulté qui auraient besoin d’un cadre leur convenant davantage et d’un environnement favorisant leur réussite, non leur constante confrontation à l’échec. Guidés par des pédagogues spécialement formés pour cheminer avec eux, ils grandiraient dans leurs apprentissages avec des groupes d’amis plus aptes à les comprendre, les soutenir et les appuyer. Ensemble, ils pourraient s’épauler pour avancer dans leur réussite sans subir l’humiliation de se sentir moins bons que les autres élèves de la classe. Cela dégagerait également l’enseignant pour poursuivre avec les autres élèves.

En vue d’améliorer cette situation, voici ce que je propose :

 

Première proposition :

 

  • Que dans chaque école, la direction, en accord avec l’équipe école et le conseil d’établissement, puisse constituer à certains ou à tous les niveaux des groupes-défis où des élèves plus en avance sur le programme pourraient relever des défis d’ordre académiques ou communautaires, en vue de leur permettre une mise en œuvre des grandes capacités dont ils disposent.
  • Que les parents puissent accepter ou refuser que leur enfant fasse partie d’un de ces groupes.
  • Que la formation de ces groupes-défis se fasse dans le respect des conventions collectives et des budgets disponibles.

 

Deuxième proposition :

 

  • Que les excellents services aux élèves en difficulté d’apprentissage soient maintenus et même améliorés continuellement.
  • Que des groupes-ressources puissent continuer à être mis en place pour répondre aux besoins des élèves en difficulté.
  • Que la démarche pour affecter un élève à un de ces groupes-ressources se fasse de façon individuelle, après une étude de cas spécifique à chacun, en tenant compte de critères généraux sans contrainte absolue, mais en vue du meilleur intérêt de l’enfant concerné.
  • Que les parents soient impliqués dans la prise de décision concernant la possible affectation de leur enfant à l’un de ces groupes.

Troisième proposition :

 

  • Que les élèves perturbateurs dans un groupe soient retirés rapidement à l’intérieur de leur école pour une durée de temps opportune, afin de parvenir à les aider dans le contrôle de leur comportement dérangeant et afin de permettre aux autres élèves de poursuivre leurs apprentissages sans dérangement.
  • Que chaque école dispose d’une équipe de professionnels et de pédagogues pour suivre ces élèves en vue de leur épanouissement.
  • Que les écoles puissent travailler de concert avec les intervenants extérieurs, afin de permettre un suivi à la maison de ces cas problématiques et d’aider les parents dans leur démarche éducative.
  • Qu’au besoin, une direction d’école puisse ouvrir un groupe spécifique pour ces élèves, avec un effectif réduit.
  • Que la commission scolaire appuie les écoles dans cette démarche en personnel et en ressources financières pour le plus grand bien de tous les élèves, ceux en problèmes et ceux qui subissent les effets des comportements perturbateurs.
  • Que le service Répit-Conseil/Répit-Transit soit maintenu pour les besoins concernés.

 

 

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