Propositions pour la formation des parents.
Propositions de Lucien Vallée,
candidat autorisé à la présidence de la CSSMI.
Pour les parents, seuls responsables de leurs enfants.
Quand les parents amènent leur enfant à l’école, c’est pour confier à des personnes responsables le chef-d’œuvre de leur vie. Bien qu’ils fassent confiance aux intervenants qui prennent soin de leur enfant, ils demeurent les seuls responsables de son épanouissement et de son développement. Parfois, certains parents croient que l’école peut les remplacer pour éduquer leur enfant. Bien qu’un travail grandiose se fasse dans le milieu scolaire, personne ne remplace les parents. Et malgré l’impression de quelques personnes du milieu scolaire, la prise en charge de l’enfant par l’école ne signifie en rien le remplacement des parents.
C’est donc entre les mains parfois inexpertes des parents que demeure la responsabilité et le soin d’amener leur enfant à sa pleine maturité. Car c’est bien là le rôle des parents que de guider leur enfant vers sa prise en charge personnelle sans nécessité parentale. Le succès des parents se mesure à la capacité de leur enfant à vivre autonome et à se débrouiller par lui-même dans le monde d’aujourd’hui. Cela ne signifie pas que les parents abandonnent leur enfant, mais plutôt qu’ils l’accompagnent dans son cheminement.
Durant mes années à la direction d’école, j’ai pu constater que deux styles de parents nuisent à leur enfant. Ce sont d’abord les parents qui couvent leur enfant. Les mères poules et les pères surprotecteurs qui étouffent l’initiative et la maturation chez leur progéniture. Il est clair qu’on ne peut pas éviter les difficultés à son enfant, mais on peut lui apprendre à y faire face et à les vaincre, sans prendre sa place et l’écarter des occasions de découvrir son potentiel. Ensuite, les parents style militaire qui donnent des ordres, sans possibilité de discussion, qui condamnent en exigeant la perfection et punissent à outrance leur enfant, sont aussi de redoutables nuisances pour leur enfant. On ne peut étouffer la personnalité d’un individu sans susciter de vives réactions nuisibles à l’intérieur de l’être humain en développement. Il m’appert que la crise d’adolescence est marquée par la crise des parents qui ne peuvent accepter que leur enfant devienne un adulte autonome capable de se passer d’eux.
Cependant, je puis affirmer que tous les parents agissent pour le bien de leur enfant, même quand ils ont des difficultés avec l’éducation de leur enfant. Ceci m’amène à constater que les parents ont besoin d’une formation pour accompagner leur enfant vers son autonomie. Il ne suffit pas de vouloir bien faire, ni de se fier à son instinct, pour réussir la tâche parentale. C’est pourquoi je propose deux activités que le monde de l’éducation doit prendre en charge en collaboration avec les parents pour améliorer la réussite de chaque enfant. Or comme nous vivons dans une période de compression budgétaire, mes propositions se doivent d’éviter d’augmenter le fardeau fiscal des gens de chez nous.
Première proposition :
- Que le comité de parents de la commission scolaire, avec l’appui de chaque direction d’école, mette bénévolement sur pied un cours de formation pour les parents dont les enfants entreront à l’école l’année suivante.
- Qu’une cueillette de fonds soit organisée pour que l’on puisse motiver les parents à prendre part à ces formations en payant la moitié des effets scolaires de leur enfant lorsqu’ils participent.
Deuxième proposition :
- Que le comité de parents de la commission scolaire, avec l’appui des intervenants du milieu, mette bénévolement sur pied un cours de formation pour les parents qui donneront naissance à un enfant dans l’année à venir.
- Que des organismes communautaires, tels que la FADOQ, les Chevaliers de Colomb, etc. soient mis en contribution bénévolement pour aider de leur temps et de leur argent en vue du succès de ces formations.
- Que le gouvernement participe à l’effort de formation en octroyant un bonus aux allocations familiales des parents ayant suivi ces formations, afin de les motiver à y prendre part.
Je crois qu’ensemble nous pouvons appuyer nos jeunes vers un avenir encore meilleur et je suis prêt à me mettre à la tâche avec vous.